Environ 10 % des salariés prendraient des drogues au travail, selon la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT), qui a saisi le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) pour avis sur le dépistage en milieu professionnel, relève Le Quotidien du Médecin.
Pour le comité, qui juge que doivent être considérés ensemble alcool, produits illicites et “abus de médicaments psychotropes”, le dépistage “a besoin de justifications fortes pour être pratiqué” au travail. Cependant, “lorsqu’une personne exerce une profession qui l’expose à mettre en danger la sécurité de ses semblables, l’exigence de justice rend légitime les mesures de prévention qui sont de nature à éloigner le tort qu’il risque de leur causer”, le dépistage étant “souhaitable et justifié pour les postes de sûreté et de sécurité”, estime le CCNE.
Il conclut son avis par des recommandations sur l’information préalable des salariés, le respect de valeurs éthiques (“libertés individuelles, secret médical, intérêt collectif de santé publique et protection des tiers”), l’organisation d’actions de communication sur le sujet et les moyens à donner à la médecine du travail.
Source: Les Echos et Le Quotidien du Médecin
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