Sommes nous tous égaux face à la dépression ?

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Sommes nous tous égaux face à la dépression ?

Sur le plan psychologique la dépression est déclenchée par nous, dans le but de nous préserver.

99,99% d’entre nous ont connu ou connaîtront un problème d’état dépressif ou une période de dépression psychologique : trouble psychologique du comportement, de l’humeur et du sommeil, dérèglement des conduites alimentaires (problème de manque d’appétit ou problème de conduite boulimique), repli sur soi, tristesse, fatigue, conduite alcoolique, problème psychologique de baisse de l’estime de soi, état anxieux, trouble de la sexualité, autant de signes qui peuvent alerter. Les raisons psychologiques peuvent être multiples mais nous ramènent toujours à un problème de la perte de quelqu’un ou de quelque chose : perte d’un proche, perte d’autonomie (handicap, maladie et vieillissement), perte d’emploi, perte d’un statut… Le problème de la perte et de la séparation, sont deux éléments déclencheurs d’un état psychologique dépressif ou d’une dépression. En fonction de notre structure psychologique névrotique, état limite ou psychotique elle prend une forme plus ou moins envahissante, la prise en charge psychologique en sera donc différente. Le ressenti de perte de quelque chose nous apparaît très tôt.

L’avis du psychologue

Les premières rencontres avec le problème de la séparation et de la perte de l’objet

Faisant référence aux travaux sur la psychologie de l’enfant de R.SPITZ et M. KLEIN, l’enfant nouveau né rencontre, entre le 6ième mois et le 24ième mois (+ou -) de son existence, les premières expériences psychologiques d’angoisses et de dépressions. La phase originelle avérée d’angoisses psychologiques chez l’enfant nouveau né se caractérise par des modifications psycho-comportementales lors du problème de séparation d’avec sa mère ; au regard de la psychologie elle prends alors la dénomination d’angoisse de séparation. Pour s’opposer et dépasser ce problème d’ angoisse sans renoncer à sa mère ou à la mère de substitution, l’enfant investit affectivement un objet différent d’elle et distinct de lui, nommé par D. WINNICOTT objet transitionnel. C’est le « doudou » psychologique de l’enfant, une peluche, un morceau de tissu, cet objet lui permet de vivre sereinement, de dépasser le problème d’absence de la mère, et, dans ce même stade de la psychologie du développement de l’enfant, découvert par S.FREUD et décrit dans son ouvrage « au delà du principe de plaisir » en 1920, l’enfant invente le jeu de la bobine et met en place le concept du fort-da (fort=loin, da=là). A travers ce jeu psychologique fait, au départ, en présence de la mère ou de la mère de substitution, l’enfant lance (ou fait tomber) un objet et demande à la mère de le lui rapporter (ou de le lui redonner); Quelle maman n’a pas en souvenir de nombreuses scènes reflétant ce processus! L’enfant prend, sur le plan de la psychologie, du plaisir à mettre en scène ce jeu et éprouve le plaisir de retrouver l’objet. Par transposition, l’enfant éprouvera du plaisir à retrouver sa mère et vivra psychologiquement plutôt bien ses absences.

A travers ces étapes, petit à petit le développement psychologique et cognitif de l’enfant va lui permettre :

  • d’intégrer la différence entre le problème d’abandon (perte de l’objet) et le problème d’absence temporaire (va-et-vient de l’objet)
  • parfois de vivre sur le plan psychologique la perte de l’objet affectif en minimisant les problèmes d’angoisses de perte

A ce stade de développement psychologique de l’enfant, le rôle de la mère ou de la mère de substitution est fondamental, une hostilité, un comportement de psychologie cyclotomique ou encore un problème d’attachement fusionnel/symbiotique de la mère ou de la mère de substitution peuvent conduire l’enfant vers une psychologie de:

  • l’échec de la gestion de l’angoisse d’abandon
  • l’apparition d’un l’état dépressif

Le conseil du Psychologue

Cet état source de problèmes pour l’enfant, sous condition d’un repositionnement psychologique de la mère, est réversible s’il est pris à temps c’est à dire dès l’apparition de symptômes liés au contexte :

  • psycho comportemental chez l’enfant : de repli psychologique sur soi, comportement agressif…
  • physique : trouble organique, problème de constipation, problèmes alimentaires, problèmes de troubles du sommeil

Comme nous le rappel D. WINNICOTT, la mère ou à la mère de substitution, doit être suffisamment au regard de la psychologie du développement de l’enfant bonne et aimante en donnant la place nécessaire à son enfant pour conduire à bien sa construction psychologique. Un vécu psychologique rassurant des premiers mois de sa vie lui donnera un point d’appui intéressant pour vivre et dépasser ces épreuves sur le plan psychologique. Poursuivant son développement, l’enfant rencontrera d’autres étapes à surmonter, sources d’angoisses et de possible problème de dépression.

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