Rompre la loi du silence
La période de l’adolescence peut être le lieu de certaines violences, telles les abus sexuels, le problème de racket, l’intimidation…
Victime ou témoin il ne faut pas se murer dans le silence.
Il est souvent difficile de parler de tels sujets, évoquer ces violences sociales au sein du contexte familial parait souvent impossible.
Diverses associations mettent en place des lignes d’appel gratuites et anonymes afin de répondre à la détresse de ces jeunes enfants et adolescents en péril. Cette première démarche est susceptible de les conduire à briser le silence.
La peur de dénoncer les violences
Les enfants et adolescents victimes de violence ont souvent peur de dénoncer les agresseurs, peur que ça recommence. En fonction des circonstances de l’agression, l’enfant ou l’adolescent blessé peut ressentir un sentiment de honte, de culpabilité (ex. agression sexuelle suite à une rencontre faite sur Internet). L’enfant ou l’adolescent peut ainsi parfois douter d’avoir été victime, c’est pourquoi il est nécessaire de favoriser le dialogue. Si l’enfant ou l’adolescent se confie ce sera souvent en premier lieu à un ou une amie proche voire quelqu’un qui aurait subit le même problème d’ agression. Ce confident peut être le déclencheur quant à la révélation des problèmes de violences. Dans le cadre scolaire les faits peuvent être dévoilés par l’enfant ou l’adolescent à l’infirmière, à un professeur ou bien aux parents. Un changement de comportement de l’enfant ou de l’adolescent (repli sur soi, échec scolaire…) peut témoigner d’un mal-être psychologique et être le signe que celui-ci a été victime de violences. Victime ou témoin, les jeunes enfants et adolescents ont des difficultés et des problèmes à dénoncer, ils pensent qu’ils vont être montrés du doigt par leurs pairs. Ils vont parfois préférer se référer à leur bande d’amis. Les effets du groupe influent sur les réactions face à un acte violent.
Le report de la responsabilité sur l’autre
La dilution des responsabilités fait que personne n’intervient et personne ne se sent responsable, chacun pense que l’autre aurait pu agir. Le témoin peut aussi se taire par crainte d’être à son tour victime s’il brise le silence. Cependant tout comme les victimes, les témoins ont droit à une protection et à une écoute ainsi qu’une aide psychologique en cas de besoin. Le problème des diverses violences semblent être en recrudescence ces dernières années. Ce phénomène est fortement accentué par la médiatisation mais aussi par le fait que ces événements sont plus dénoncés qu’auparavant à la justice et de fait ils sont davantage comptabilisés. Cette violence faite à nos enfants et adolescents peut s’exercer dans des lieux comme l’école, ainsi les établissements scolaires font aujourd’hui de la prévention quant au problèmes de racket et autres abus. Cette reconnaissance sociale amène les jeunes victimes enfants et adolescents à se livrer plus facilement, elles ont moins peur.
Le conseil du psychologue
Il est primordial de proposer aux enfants et aux adolescents un soutien psychologique et une écoute adaptés et en amont de réfléchir aux méthodes de prévention et aux besoins des jeunes. Ces comportements viennent traduire une forme de mal-être psychologique qu’il ne faut pas occulter.
Lignes d’écoute :
Jeunesse, J’écoute, 0800 668 6868, est un service gratuit et anonyme pour les adolescents victimes qui souhaitent se confier.
Institut National d’Aide aux Victimes Et de Médiation (INAVEM) : 0 810 098 609 (numéro Azur).
Ecoute et orientation assurées par l’Ecole des Parents et des Educateurs d’Ile de France
Ouvert tous les jours de 8h à minuit (appel gratuit)
Jeunes Violences Ecoute : 0800 20 22 23
Ecoute et orientation assurées par l’Ecole des Parents et des Educateurs d’Ile de France
Ouvert tous les jours (sauf du 15 juillet au 30 août) de 8h à 23h 7j/7.
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