Ah ! Barbie ! Pas de problème, tout le monde la connaît, tout le monde l’a vue, et toutes les petites filles la veulent (ou l’on voulu).
Cette année cette magnifique « donzelle » au corps parfait vient de fêter ses 50 ans. Durant toutes ces années elle aura fait couler beaucoup d’encre et fait se révolter, sur le plan psychologique, beaucoup de femmes.
Même si bon nombre de petites filles sont prêtes à faire des sacrifices pour obtenir une Barbie, elle n’a pas toujours bonne presse du côté des mamans.
L’avis du psychologue
Un grand nombre de féministes se sont battues contre cette icône de la femme physiquement parfaite et à l’attitude psychologique soumise. Depuis toujours Barbie porte le poids dans le champs de la psychologie collective d’une image néfaste. En effet, au départ de sa création, les enfants et particulièrement les petites filles jouaient et se développaient sur le plan psychologique, avec des poupons, à être de bonnes mamans pour enfants. Ruth Handler a voulu ouvrir le champ de leur possible en proposant aux fillettes la première poupée non plus au corps de jeune enfant mais au corps d’adulte. Je ne suis pas sûre que dans l’idée, cette poupée ait été créée pour asservir la femme et lui poser problème. Mais l’impact apporté par cette poupée de 28 cm n’est pas négligeable. Malgré l’image psychologique qui est véhiculée, Barbie est finalement plutôt indépendante, aucun problème, elle suit l’air du temps. Finalement elle a presque toujours été célibataire et indépendante (bien sûr il y a eu Ken mais il n’est pas resté longtemps), elle a sa propre voiture, sa maison avec piscine, plein d’amis pour aller à la plage ou en vacances, elle a fait a peu près tous les métiers et ne compte psychologiquement sur personne pour son bonheur. Résultat, au regard de l’analyse psychologique, elle n’est pas très soumise la Barbie.
Là ou « le bas blesse » se trouve dans son apparence physique. D’après certaines études, elle serait responsable, sur le plan de la psychologique de l’enfant, d’un nombre non négligeable d’anorexie. Certes l’image du corps de Barbie envahi l’imaginaire psychologique d’un bon nombre d’enfants et particulièrement de petites filles à laquelle elles veulent ressembler, mais, l’anorexie dans le champ de la psychologie de l’enfant ne trouve pas son origine dans les jeux de Barbie. Si un enfant fait un problème de fixation sur son apparence physique ce n’est pas une thérapie efficace que de lui interdire les « Barbies », ce n’est pas pour autant que ses comportements alimentaires, ou que, sur le plan psychologique, son estime de soi s’amélioreront. Les médias ont un impact beaucoup plus important. De plus, si nous avions les mensurations de Barbie, à priori, nous aurions de sérieux problèmes pour nous mettre debout et de marcher.
Bien sûr Barbie n’est pas non plus une sainte dans son impact psychologique. Selon une sociologue Eliane Perrin (enseignante à l’université de Lausanne) « La Barbie a bouleversé le rapport à la séduction » :
« Auparavant, les femmes recevaient de vrais poupons en guise de poupées. Elles apprenaient ainsi à devenir de bonnes mères. L’avènement de la Barbie a modifié en profondeur ce comportement. Les fillettes ont eu entre les mains une pin-up sexuée à habiller et déshabiller. La Barbie engendre une addiction au commerce « des fringues ». Elle a aussi favorisé une projection vers l’avenir qui n’a plus rien à voir avec le geste maternant. Le jeu est depuis lors orienté vers la capacité de séduire, de se relooker.».
Le conseil du Psychologue
Barbie n’est peut-être pas si mauvaise et ne pose pas autant de problèmes que ce que nous avons bien voulu nous dire. Depuis les années 1960, trois générations ont grandi et se sont développées, sur le plan psychologique, avec elle. Quelle que soit l’image psychologique consciente et inconsciente qu’elle véhicule, ce n’est-ce pas émouvant, psychologiquement, de retrouver, dans le grenier, la poupée de notre grand-mère en sachant que notre fille joue elle aussi avec une Barbie.
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