Enfant, ado ou adulte, notre vie va être jalonnée par l’appartenance à divers groupes. Toutefois cet aspect prend une dimension toute particulière à l’adolescence.
Dans le cadre de la psychologie de l’enfant, faire partie d’un groupe va être nécessaire à l’adolescent, il va faire de nouvelles expériences qui seront primordiales pour sa vie sociale future.
Plus de 90% des jeunes ados reconnaissent avoir des amis, 86% de ces même ados disent avoir un groupe de copains/copines et 40% disent appartenir à une bande, entendons par là un groupe d’amis stables avec lesquels ils partagent des intérêts communs et au sein duquel ils se sentent bien.
L’avis du psychologue
Ce sentiment d’appartenance à un groupe est important à un moment donné de sa vie où le jeune ado est en pleine construction psychologique au niveau de son identité. L’adolescent va se définir, durant cette période, comme membre de ce groupe en utilisant pour cela les aspects qui caractérisent ce dernier. Ces jeunes ados adoptent alors un langage commun, partagent les mêmes idéaux, les mêmes comportements… Sur le plan psychologique l’estime accordée au groupe va rejaillir sur l’estime personnelle de celui qui en fait partie. L’adolescent va retirer de la fierté de cette appartenance. L’adolescent pourra ainsi exprimer ses désirs et s’affirmer au travers du groupe. Cette appartenance lui confère sur le plan psychologique une certaine confiance en lui. Au sein de celui-ci l’adolescent va pouvoir vivre et résoudre ses problèmes, ses conflits intérieurs et développer des qualités relationnelles et sociales déterminantes pour sa vie de futur adulte.
Il est important que l’intégration au groupe permette au jeune ado de garder sa propre identité, son originalité, l’adolescent ne doit pas perdre sa personnalité en se soumettant à l’éventuel leader du groupe. Dans un tel contexte le problème lié à la pression du groupe et des règles imposées par celui-ci peuvent conduire l’adolescent à adopter des conduites à risque et à dépasser certaines limites.
Le conseil du psychologue
Les bandes d’adolescent ne se situent pas au-dessus des lois et les règles instaurées au sein du groupe doivent respecter les libertés individuelles.
Les adolescents dits « fragiles », plus vulnérables, qui manquent sur le plan psychologique de confiance en eux peuvent parfois être conduits à s’insérer dans des groupes violents voire des sectes. L’apparente sécurité que leur procure cette intégration n’est cependant qu’éphémère.
A l’adolescence le groupe, la bande de copains va prendre le relais sur l’attachement aux parents, le jeune ado a besoin de s’en détacher progressivement. Tôt ou tard la distanciation du groupe va être nécessaire à la poursuite du développement psychique et affectif du jeune en passe de devenir adulte.
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